CNRS/PUCA . Programme Interdisciplinaire de Recherche Ville Environnement
Les quartiers durables : moyens de saisir la portée opérationnelle
et la faisabilité méthodologique du paysage multisensoriel ?
Durée : 2008-2011 (30 mois)
Coordination : G. Faburel, Lab’Urba, Institut d’Urbanisme de Paris, Paris XII
Équipe de recherche :
T. Manola (Lab’Urba, Institut d’Urbanisme de Paris, Paris XII)
E. Geisler (Laboratoire de recherches de l’École du Paysage de Versailles)
Avec :
S. Tribout (LAVUE/ Equipe Mosaïque - Université Paris Ouest Nanterre)
H. Davodeau (Equipe de recherche Paysage / Agrocampus Ouest - CFR Angers)
L’objectif de cette recherche était de mettre en évidence la portée opérationnelle du paysage multisensoriel comme objet d’intervention des politiques publiques. Nous avons proposé dans ce cadre de travailler sur les quartiers dits durables. Ces derniers, en replaçant de manière prospective les modes de vie et d’habiter au cœur des réflexions, des projets et des actions (appropriation durable des services proposés, suivi par l’évaluation de l’évolution des pratiques) constituent une opportunité pour ancrer le paysage dans l’aménagement du territoire et questionner la portée opérationnelle des paysages multisensoriels comme vecteurs de bien-être environnemental. Les trois hypothèses de ce travail étaient les suivantes :
1. Si les modes de vie et d’habiter sont des éléments clefs pour comprendre la multisensorialité et entrevoir les paysages comme outils d’intervention, l’analyse des paysages est également une opportunité pour interpréter les changements apportés aux modes de vie dans les quartiers qui nous préoccupent. Ainsi, les quartiers durables constituent, par les changements qu’ils induisent, une opportunité de compréhension.
2. Toutefois, malgré une influence inévitable, la question paysagère et celle des ambiances n’est en général qu’indirectement posée dans le cadre des discours et projets de quartiers durables.
3. C’est par sa rencontre avec la problématique du bien-être et de la qualité du cadre de vie que la question paysagère s’ouvre au sensible des habitants et pourrait devenir simultanément objet et outil d’intervention urbaine.
Aucun quartier dit durable n’étant construit et habité depuis plusieurs années en France au début de notre recherche, nous avons tenté de répondre à notre objectif central en observant des quartiers durables étrangers (Wilhelmina Gasthuis Terrein à Amsterdam aux Pays-Bas ; Bo01 et Augustenborg à Malmö en Suède ; et Kronsberg à Hanovre en Allemagne).
Afin de pallier les difficultés méthodologiques pour appréhender la globalité d’un sensible multisensoriel, nous avons mis en place une démarche méthodologique emboîtée : diagnostic urbanistique et paysager ; entretiens semi-directifs acteurs ; entretiens courts, parcours et « baluchons multisensoriels » avec les habitants. Ces dernières méthodes semblent plus aptes à traiter des problématiques reliant les habitants et leurs rapports sensibles au monde (par le biais du paysage), à leurs territoires de vie et à ce qui y fonde l’action.
Afin de pallier les difficultés méthodologiques pour appréhender la globalité d’un sensible multisensoriel, nous avons mis en place une démarche méthodologique emboîtée : diagnostic urbanistique et paysager ; entretiens semi-directifs acteurs ; entretiens courts, parcours et « baluchons multisensoriels » avec les habitants. Ces dernières méthodes semblent plus aptes à traiter des problématiques reliant les habitants et leurs rapports sensibles au monde (par le biais du paysage), à leurs territoires de vie et à ce qui y fonde l’action.